Le rôle d’une auxiliaire de puériculture auprès des parents

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Lors de l’entretien oral, dernière étape pour entrer en école d’auxiliaire de puériculture, le jury pourrait vous poser cette question : « Quel est le rôle d’une auxiliaire de puériculture auprès des parents ? »
Que répondriez-vous à cette question ?
Dans cet article, je vous propose une réponse complète et en plusieurs points. Pour répondre à la
question posée, je m’appuie sur mon expérience professionnelle, sur mon vécu dans les différents
secteurs du métier mais aussi, sur ma vision du métier et sur le recul que j’ai sur le métier d’auxiliaire
de puériculture.

Cet article a pour objectif de vous aider à mieux connaître le métier dans lequel vous souhaitez vous
engager.

L’accueil avec le sourire : un premier devoir de l’auxiliaire de puériculture

Premièrement, il est indispensable de réserver un bon accueil aux patients que vous recevez. Il est très important d’accueillir les personnes avec le sourire ! Que ce soit une maman enceinte ou un parent qui vient déposer son enfant à la crèche, vous devez les recevoir avec bienveillance et cordialité.

L’objectif, dès l’accueil, est de mettre en confiance les parents et enfants dont vous prenez soin, de les satisfaire et les rassurer. C’est à vous de créer un climat de chaleur et d’entrer en relation avec eux. Vous devez faire preuve d’implication et prendre en considération leurs attentes, voire leurs angoisses.

Dès lors, vous pouvez vous entraîner à formuler à voix haute les mots de bienvenue qui conviennent le mieux à la situation, par exemple : « Bonjour Madame, bienvenue au sein de notre service/crèche… Pourquoi êtes-vous ici ? etc… ».

L’écoute active : un impératif du métier d’auxiliaire de puériculture

Deuxièmement, vous devez vous montrer particulièrement réceptive et à l’écoute des besoins des personnes dont vous vous occupez (femme enceinte, parent, enfant etc.). En effet, si vous ratez une information clé, cela peut avoir de graves conséquences sur la santé de la personne que vous prenez en charge.

Il ne suffit pas d’être seulement une oreille attentive aux problèmes des personnes, il faut également savoir réfléchir à des solutions. Soit vous êtes habilitée à apporter une solution, soit vous devez transmettre l’information ou la problématique à un médecin, voire à un spécialiste. Vous êtes garante de la bonne prise en charge de la personne venue se confier à vous.

Tout d’abord, quand quelqu’un vous parle, interrompez votre activité, arrêtez ce que vous êtes en train de faire, et posez-vous avec cette personne. Vous devez avoir une posture d’écoute, laisser la personne parler et ne pas la couper toutes les deux minutes. Ensuite, une fois que vous avez écouté tout ce qu’elle souhaitait vous dire, vous êtes en mesure de lui apporter votre aide. Enfin, si vous n’avez pas la solution, vous allez la rechercher.

Vous pouvez demander conseil à un professionnel de santé, demander son avis à un spécialiste.

Bref, si vous ne disposez pas, tout de suite, des outils pour répondre aux questions de la personne qui s’est adressée à vous, vous devez le lui dire. Il faut lui annoncer que vous allez prendre le temps de chercher et de lui fournir la réponse plus tard.

Pour conclure, une future maman, un enfant ou un parent qui se confie, doit toujours être pris en compte attentivement par l’auxiliaire de puériculture. Votre rôle est aussi de faire le lien entre le médecin et la personne prise en charge.

Savoir anticiper les besoins des autres : une nécessité du métier d’auxiliaire de puériculture

Troisièmement, pour bien réussir sa mission, l’auxiliaire de puériculture doit savoir anticiper les besoins des enfants, des parents, des mamans et des médecins qui l’entourent. Cette anticipation passe aussi par une bonne organisation générale.
Par exemple, si dans la chambre d’une patiente qui vient d’accoucher, vous mettez, à l’avance et à son chevet, des objets dont elle aura besoin plus tard (à la fois du matériel de santé mais aussi, son téléphone ou son livre…), vous éviterez de nombreuses sonnettes.

Je vous donne un autre exemple. Avec l’expérience, vous saurez parfaitement anticiper les objets dont la sage-femme et le médecin ont besoin dans la salle d’accouchement, et vous pourrez les préparer avec soin à l’avance. Le chariot de matériel sera complet et prêt dans la pièce : cela vous évitera de nombreux et fatigants allers-retours entre la salle d’accouchement et l’extérieur. Votre sens de l’organisation vous offrira un gain de temps considérable.

La transmission de votre expérience et de vos connaissances aux autres : un rôle essentiel
de l’auxiliaire de puériculture

Quatrièmement, en tant qu’auxiliaire de puériculture, vous êtes riche d’un savoir que la plupart des
parents ne possèdent pas. Votre rôle est donc de transmettre vos connaissances, voire vos astuces,
aux parents qui en ont besoin. Vous aurez appris certaines de ces connaissances à l’école d’auxiliaire de puériculture mais vous allez acquérir la plupart d’entre elles sur le terrain, avec votre expérience de travail.

Ainsi, certaines informations, comme celles liées à la prévention de la mort subite du nourrisson ou aux positions de couchage, sont indispensables à transmettre aux nouveaux parents.
D’autres informations vont permettre aux parents de prendre un peu d’avance sur leur retour à la maison après un accouchement. Pour ma part, j’aimais beaucoup échanger avec les parents sur leur nouvelle organisation du quotidien, environ deux jours avant leur sortie. Je leur disais qu’ils pouvaient déjà anticiper le retour à la maison en faisant en sorte qu’un proche ait veillé à remplir le frigo ou à faire un peu de ménage avant leur arrivée.

L’anticipation dans l’organisation générale peut aussi consister à prendre à l’avance les deux ou trois rendez-vous obligatoires avec la sage-femme. L’auxiliaire de puériculture peut également délivrer à la maman des astuces de confort pour se sentir mieux physiquement après l’accouchement. Par exemple, après une épisiotomie, avoir un coussin
adapté permet de réduire les douleurs.
Souvenez-vous que les conseils doivent être personnalisés. Ils sont délivrés en fonction de chaque profil et de chaque demande ou préoccupation.

De plus, vous devez pressentir si le conseil sera bienvenu ou mal accueilli par des personnes qui ne sont pas forcément en demande de renseignements. Par exemple, en crèche, vous pouvez donner des conseils bienveillants, sur l’alimentation ou le sommeil par exemple, auprès des parents disponibles ou en demande.

D’autres parents, ne ressentiront pas le besoin de conseils. Enfin, certains parents vous poseront toutes sortes de questions. Vous avez un rôle très important de soutien à la parentalité : vous allez, un jour ou l’autre, répondre à des questions sur la nutrition, l’organisation de la chambre de l’enfant, les rapports entre frères et sœurs ou encore, aider des
parents à trouver des idées d’activités possibles pour un âge précis etc…

Conclusion

Le métier d’auxiliaire de puériculture est fondé sur des compétences techniques mais il consiste aussi surtout en un soutien professionnel et bienveillant à la parentalité.
Finalement, ce soutien à la parentalité passe par ces quatre points que nous avons soulevés : l’accueil, l’écoute active, l’anticipation des besoins de l’autre, la transmission de vos connaissances et de votre expérience.

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